Comment on a développé la Sonde AGL

Ce qui nous allume chez Novations AGL, c’est créer des produits innovants qui facilitent le travail des producteurs agricoles et des entreprises agroalimentaires. On vous raconte donc comment on en est venus à créer la Sonde AGL.

Tout part d’un problème de température des balles de foin. « Les producteurs de foin ne devraient plus perdre d’argent à cause d’un lot qui moisit, et encore moins subir le stress d’une éventuelle combustion spontanée », explique notre président, Germain Lefebvre.

Le premier produit que nous avons commercialisé est le Séchoir à foin AGL. Le foin sec à moins de 14 % d’humidité se conserve parfaitement. À moins de 12 % d’humidité, il peut être expédié n’importe où dans le monde sans risque de se détériorer. Mais ce n’est pas tout le monde qui veut investir dans un séchoir, et ce n’est pas tout le foin qui passe au séchoir.

Il est donc pertinent d’offrir un outil aux producteurs qui entreposent les balles au moment de la récolte pour superviser ce qui se passe dans leur entrepôt. Ce type de sonde existe en Europe, nous avons donc entrepris de développer une sonde qui répond aux normes de l’Amérique du Nord. La Sonde AGL est commercialisée depuis 2020 !

Notre procédé

La Sonde AGL devait répondre à plusieurs critères. Elle devait être sans fil, offrir une bonne autonomie de batterie, être robuste et permettre une communication fluide sur une longue distance.

La première étape était donc de vérifier l’ensemble des technologies qui communiquent l’information entre une sonde et un routeur disponibles sur le marché. « Bluetooth, WiFi, LoRaWan, Zigbee… Toutes les options y sont passées, explique notre vice-président, Antoine. Finalement, c’est la technologie LoRaWAN qui répondait le mieux à nos critères. »

Pour mesurer la température, nous avons opté pour la technologie par thermistor qui offre une précision inégalée. Nous avons conçu le schéma électrique et le circuit imprimé pour qu’il s’intègre dans un boitier robuste et étanche, équipé d’une tige en acier inoxydable pour enfoncer dans les balles. Nous avons opté pour une antenne interne afin d’éviter les bris, et d’un boitier en ABS (acrylonitrile butadiène styrène) pour permettre au signal radio de passer. Nous avons également développé le programme du micrologiciel ; c’est l’application mobile qui permet de visualiser les données ainsi que le code des serveurs pour que le tout fonctionne.

« Un des défis du circuit électronique était de maximiser la durée de vie des batteries. Notre résultat est impressionnant, la durée de vie prévue dépasse 10 ans », s’exclame Antoine. L’application permet aussi de recevoir des alarmes et de visualiser l’historique des températures.

Créer une sonde intelligente, ça ne se fait pas sans quelques embûches. « On a eu quelques problèmes avec une des composantes du circuit électronique. La communication avec les sondes ne fonctionnait pas toujours, se souvient le vice-président. Il nous a fallu environ six mois avant de comprendre que c’était un défaut de fabrication de la pièce. » Un six mois compliqué à rattraper sur notre échéancier, mais qui nous a épargné bien des soucis par la suite.

Un produit clé en main

Plusieurs solutions de suivi de la température existent déjà sur le marché. Le problème, c’est qu’elles n’offrent aucun système de gestion. « Tu achètes ta sonde et c’est tout, lance Antoine. Tu dois gérer l’achat et la programmation du routeur pour pouvoir lire les données. »L’avantage de la Sonde AGL, c’est qu’elle donne accès à un écosystème complet. Tout ce qu’il reste à faire, c’est brancher le routeur et le connecter à l’application AGL 360 à l’aide d’un code QR. Le prix comprend l’accès à l’application AGL 360, au tableau de bord, aux alertes, aux graphiques, à l’archivage des données, etc.

Les nouveautés à venir

De l’idée au produit final, il s’est écoulé environ deux ans. Mais on ne s'assoit pas sur nos lauriers pour autant ! Nous avons récemment développé une version sans tige de la Sonde AGL pour les entrepôts de fruits et légumes et les entrepôts pharmaceutiques.

Restez à l’affût, on travaille présentement sur une nouvelle version avec un capteur de CO₂.

Précédent
Précédent

5 avantages de la Sonde AGL pour les matières organiques

Suivant
Suivant

3 avantages à intégrer le foin dans la rotation des cultures