3 leçons à retenir pour l’avenir des plantes fourragères

Le 14, 15 et 16 décembre 2021, nous avons eu la chance d’assister au 12e Congrès annuel de l’Association canadienne des plantes fourragères. L’événement virtuel qui avait pour thème Les synergies entre les différents paysagers fourragers réunissait des conférenciers tous plus pertinents les uns que les autres.

Depuis quelques années, la réalité du marché et les changements climatiques changent la donne.
Voici donc 3 apprentissages qui nous ont marqués au cours de cet événement, et qui, nous le croyons, auront un impact positif sur l’avenir des plantes fourragères canadiennes.

Leçon 1 : L’importance de se serrer les coudes 

Comme le disait Cedric MacLeod, directeur exécutif de l’ACPF, la quantité de projets à venir au sein de l’industrie des plantes fourragères est hallucinante. La collaboration est donc essentielle dans l’atteinte de nos objectifs respectifs.

L’étude sur l’établissement du coût de production du foin de commerce (CECPA) est un bon exemple de collaboration de grande envergure. Sur son comité, on retrouve la Financière agricole du Québec, le MAPAQ, des producteurs de foin de commerce et le Conseil québécois des plantes fourragères (dont Alphonse Pittet et Jean-François Lemay). 

Au total, 25 producteurs québécois seront au cœur de cette étude et seront consultés.
Leur but est de parvenir à établir des coûts de production qui représentent la réalité, selon des modèles plus variés et précis. 

Dans le même ordre d’idée, Martin Chantigny, chercheur en biochimie du sol et des éléments nutritifs, nous rappelait l’importance de mettre les usagers au centre des recherches. Pour arriver à des résultats appliqués, qui ont du sens sur le plancher des vaches, il faut que les producteurs deviennent des experts parmi les experts.

Leçon 2 : L’agriculture fait partie de la solution environnementale 

Pendant sa conférence L’agriculture, une solution basée sur la nature, Jason Weller de l’entreprise Truterra a montré un graphique fascinant. Au cours des 800 000 dernières années, la moyenne de la concentration de CO2 était de 300 ppm. Aujourd’hui, elle atteint le niveau sans précédent de 415 ppm. Il poursuit toutefois sur une note positive, convaincu que ce sont les producteurs qui ont le plus de potentiel pour protéger et restaurer l’environnement. 

Effectivement, chacun doit y mettre du sien pour donner plus de place aux plantes fourragères. La bonne nouvelle, c’est que selon Damien Chaput du MAPAQ, le déclin des superficies accordées aux plantes fourragères est stable avec près de 609 000 hectares au Québec. 

D’ailleurs dans sa conférence Agir pour une agriculture durable, Marie-Hélène April du MAPAQ a réitéré les 5 objectifs ciblés par le gouvernement dans le Plan d’agriculture durable 2020-2030 (PAD) :

  • Réduire les risques liés aux pesticides;

  • Améliorer la santé des sols

  • Augmenter la matière organique;

  • Améliorer la gestion des matières fertilisantes azotées;

  • Améliorer la gestion de l'eau. 

Pour répondre au PAD, près d’une cinquantaine d’engagements ont été pris. L’industrie des plantes fourragères aura un rôle important dans leurs réalisations. 

Leçon 3 : Voir plus clair avec les données

Saviez-vous qu’aujourd’hui, nous pouvons récolter plus de 300 000 données par vache ? René Lacroix de Lactanet nous a montré à quel point nous vivons dans une ère d’abondance d’informations. Pourtant, nous arrivons à peine à récolter des données sur nos productions fourragères. 

Dans sa conférence Gestion avant-gardiste des pâturages, Bruno Langlois mentionnait l’importance d’accéder à des données réelles pour faire avancer la cause des plantes fourragères. Une bonne stratégie de pâturage ne s’improvise pas. Elle doit s’appuyer sur des informations réelles. 

Au-delà de la gestion du pâturage, toute entreprise en production fourragère devrait évoluer selon des calculs rigoureux. Comme toute autre industrie, le marketing, la gestion des clients et la variété du portefeuille de clients doivent être pris en considération, appuyés par des chiffres. 

Pour terminer la première des trois journées, Germain, lauréat du prix de reconnaissance de l’engagement 2021, s’est vu remettre une plaque officielle ainsi qu’un gin au foin, après un touchant hommage de la part de l’agronome Huguette Martel et de Ray Robertson du Ontario Forage council. 

Bref, un 12e Congrès annuel bien orchestré auquel nous avons été heureux d’assister ! 

Félicitations au Conseil québécois des plantes fourragères et à l’Association canadienne des plantes fourragères.

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